Réserve des Nouragues

La seconde des Réserves Naturelle de Guyane par date de création est celle des Nouragues. Créée le 18 décembre 1995, elle tire son nom des premiers habitants du lieu : les Indiens Nouragues ou Noraks. Elle a connu au début du siècle dernier une activité d’orpaillage traditionnelle ainsi que la recherche du bois de rose. Depuis plus de 50 ans, plus personne n’y vit de façon régulière.

D’une superficie de 100 000 ha (c’est la plus grande réserve de France), elle se situe sur les communes de Roura et Regina et abrite la zone des montagnes Balenfois.

Localisée au cœur de la forêt tropicale humide, la Réserve comprend des milieux diversifiés : de la forêt primaire à une végétation d’inselberg, en passant par des formations ripicoles. Cette luxuriance végétale abrite et nourrit une faune tout aussi abondante : aras, hoatzins, Kwatas, félins, batraciens, etc.

Pôle de la recherche scientifique, la Réserve accueille notamment les chercheurs du C.N.R.S. (Centre National de Recherche Scientifique) et du Muséum National d’Histoire Naturelle qui étudient le fonctionnement de la forêt et, plus particulièrement, les relations entre plantes et animaux. Ils sont localisés sur la station des Nouragues et à Saut Pararé sur la rivière Arataï où se construit le projet européen COPAS visant à étudier la canopée par le biais original d’un système de pylônes reliés par des câbles. L’accès aux sites scientifiques est strictement réglementé. Pour ne pas dire interdit. Tout simplement pour ne pas perturber en aucune manière la forêt et le travaille scientifique.

Une structure d’accueil du public a néanmoins été aménagée : le camp Arataï. Il a pour vocation l’accueil du public dans ce milieu d’une qualité exceptionnelle.

Jean-Marie Prévoteau (Source PNRG)